
Au fil des sorties du Lancia Club France, je tombe sous le charme des Aurelia B20 et me promet d’en posséder une un jour. Le 10 octobre 1991, deux B20 1957 (6° série donc) sont à vendre dans La Vie de l’Auto, heureuse époque ! Une à 100 000 F (15 000 €) près de Paris, l’autre dans le Lot et Garonne, sans prix.

A l’époque, une B20 en parfait état vaut de 200 à 250 000 F. Même avec un « moteur gommé », l’affaire paraît envisageable. L’auto est complète, française d’origine, 7531 km au compteur donc probablement 107 531 km réels, remisée au sec dans un sous-sol chauffé depuis 1975. Son propriétaire affirme n’avoir fait que le trajet Paris-Tours-Paris avec elle, avant de casser le maître-cylindre d’embrayage et de remiser l’auto, ces pièces étaient déjà indisponibles chez Lancia en 1975. Après d’âpres négociations, j’emporte la B20 tant convoitée pour … 120 000 F, la concurrence anglaise étant forte ! Trop cher vu l’étendue des dégâts qui seront constatés lors du démontage, mais je ne le saurai que (beaucoup !) plus tard …
Mon frère vient à ma rescousse avec son Range car ma voiture de fonction n'a pas d'attelage, je loue un plateau et l’Aurelia prends le chemin d’un garage loué avec quelques copains dans le sous-sol d'HLM du 13° à Paris.





Elle rejoint mes 2 berlines Flaminia : un membre du LCF m’en a vendu une pour presque rien comme source de pièces pour la première, elle est en cours de démontage complet, j'ai déjà découpé la partie avant afin de mettre toute la caisse dans la benne des "encombrants"





Fin 1992, je quitte mon petit appartement de Neuilly pour une maison à Colombes. Un grand garage et un petit atelier sont construits dans le jardin en 1993 et mes voitures débarquent enfin à la maison début 1994. Je n’ai toujours pas touché à l’Aurelia, occupé par le démontage de la deuxième Flaminia, et aussi par une troisième en état très correct que je suis allé chercher à Cassis !
Donc, la B20 n’avait pas bougé depuis fin 1991. Et elle ne bougera pas jusqu’en novembre 1997, date à laquelle je me retrouve en "disponibilité professionnelle". L’Aurelia rentre dans l’atelier le 5 décembre 1997. C'est le début d'une restauration qui va durer ........ trop longtemps !
