Numéros des CB750 K0

[majastre]

en toute logique je pense qu'il devaient frapper les cadres une fois ceux ci assemblées soudés et peints vu que le fond de frappe des caractères n'a ^pas de peinture ( rouille ) par contre pour les moteurs la gravure est tellement fine et bien faite qu'il est plus possible qu'elle soit faite en fin d'usinage des carters et avant montage des moteurs , cela expliquerait que des moteurs soient prélevés soit pour pièces détachées soit défaut au banc d'essai ensuite faut voir comment les chaines de montages des motos étaient approvisionnées

[Georges Delamare]

N’oubliez pas que les japonais ont toujours su compter à une vitesse extraordinaire avec des bouliers, et qu'ils ont toujours été très organisés.
Avant l'ère de l'informatique ça ne devait pas leur poser plus de problèmes qu'à nous

[4pots1969]

Je suis d'accord aussi pour le cadre qu'il a dû être frappé une fois peint et avant l'assemblage et c'est aussi la même conclusion qui ressort sur le forum US, pour la frappe des numéros moteur, je pense qui ont pu êtres frappés une fois que le moteur avait été assemblé et validé au banc d'essai... Pour ce qui est du fond de stock Georges, c'est tout a fait possible qu'ils aient utilisé la technique du boulier...

En parlant de numéros moteur voici une photo intéressante de correction faite par l'usine Honda sur bloc Sandcast...

[Aurelia B20]

On peut seulement faire des constatations ou des déductions à partir de faits avérés, mais il est beaucoup plus hasardeux d'imaginer les méthodes de production de l'époque !

Ce qui est certain c'est que les chaines de production des moteurs avaient leur propres règles et idem pour les chaines de production de la partie cycle, le moteur et le cadre étant les seules pièces portant un n° de série.

Les cadres étaient frappés manuellement après peinture, il n'y a aucun doute là-dessus puisque, comme le dit majastre, le fond des numéros rouille à la suite de l'arrachement de peinture du à la frappe. Cette frappe était faite probablement à l'arrivée du cadre sur la chaine de montage, car il ne faut pas oublier que le numéro de cadre est la seule identité reconnue d'une moto. Connaissant la rigueur japonaise, les motos étaient probablement montées sur la chaine dans l'ordre des numéros de cadre ?

Reste le problème de la plaque d'identité rivetée sur le cadre : quand étaient-elles posées vu qu'elles étaient différentes selon le pays de destination ? Connaissait-on déjà la destination de la moto quand elle était sur la chaine de montage ? Je ne le pense pas, ce qui assez facile à faire aujourd'hui avec l'informatique aurait été un vrai casse-tête à l'époque. On peut donc penser que les plaques d'identité étaient rivetées au moment du départ des motos de l'usine, une fois qu'on connaissait leur destination, avec le numéro de cadre gravé sur la plaque à ce moment-là ? A moins que les chaines de montage aient fabriqué des lots de machines, un lot de 1500 machines pour les USA, puis un lot de 500 machines pour la France, puis un lot de 200 machines pour l'Allemagne, etc ??? Mystère

Les numéros des moteurs eux étaient frappés avec une machine je pense, car la frappe est toujours très régulière. Difficile de dire si cette frappe était réalisée sur le carter supérieur avant ou après montage du moteur, la logique voudrait que ce soit sur un moteur complet en sortie de chaine de montage. On peut penser que la numérotation des moteurs était faite dans l'ordre de sortie des moteurs de la chaine de montage, toujours la fameuse rigueur japonaise ?

Ensuite, comment les moteurs étaient-ils acheminés et stockés sur les chaines de montage des motos ? Probablement manuellement et sans s'inquiéter de la continuité des numéros de série dans le cas des K0 dont la production aura été un peu chaotique au début face à la demande aussi énorme qu'inattendue ! Le passage du sandcast au diecast aura également beaucoup modifié ces méthodes de production je pense, puisque le sandcast était totalement manuel avec un taux de rejet élevé alors que le diecast est automatisé sur machine à injecter ?

On voit bien que les japonais se sont organisés différemment en toute fin de production de la K0, avec des numéros de moteur toujours supérieurs à celui du cadre et des écarts de n° relativement constants. A partir de la K1, dont la numérotation cadre et moteur est identique à celle de la K0 sous la forme 1 0XX XXX puis 1 1XX XXX quand la production a dépassé les 100 000 exemplaires, l'écart entre n° de cadre et de moteur évolue logiquement dans le temps, avec des n° moteur toujours plus élevés que les n° de cadre.

@ 4pots1969 : très intéressante photo, il me semble l'avoir vue sur le forum sandcast, c'est la première fois que je vois ce genre de correction !

[majastre]

on peut remarquer aussi que la frappe des no sur les sand cast n'est pas régulière au niveau alignement donc peut être frappée a la main ce qui explique le correctif ensuite sur les diecast c'est vachement bien fait de la gravure plutôt que de la frappe et le tout bien centre ce qui me fait dire que c'est fait avant montage du moteur mais ce n'est que suppositoire.... ce qui laisse penser a une évolution dans l'organisation de la chaine de montage certainement ils sont passé de l'artisanat a l'industrialisation en quelque sorte

[majastre]

on peut peut etre voir ça sur les films de l'epoque si on en trouve

[4pots1969]

Oui, les numéros moteur étaient frappés les uns derrière les autres et a la main, au vu de alignement horizontal très irrégulier... Il est même arrivé que l'ouvrier démarre la frappe pas assez serré a gauche et qu'il n'est pas la place de rajouter
le dernier numéro comme sur le numéro E-1000952... Franchement ça fait un peu bricolé, et on ressent bien la panique et la confusion qui devait régner sur les chaines de production...

[eric750]

On peut seulement faire des constatations ou des déductions à partir de faits avérés, mais il est beaucoup plus hasardeux d'imaginer les méthodes de production de l'époque !


On voit bien que les japonais se sont organisés différemment en toute fin de production de la K0, avec des numéros de moteur toujours supérieurs à celui du cadre et des écarts de n° relativement constants. A partir de la K1, dont la numérotation cadre et moteur est identique à celle de la K0 sous la forme 1 0XX XXX puis 1 1XX XXX quand la production a dépassé les 100 000 exemplaires, l'écart entre n° de cadre et de moteur évolue logiquement dans le temps, avec des n° moteur toujours plus élevés que les n° de cadre.

@ 4pots1969 : très intéressante photo, il me semble l'avoir vue sur le forum sandcast, c'est la première fois que je vois ce genre de correction !

Bonjour,
passionnant comme sujet, je possède une k1 et c'est une première main, cadre N 1113728 et moteur 1113313.
Pas évident , on peut faire des suppositions, il faudrait quelqu'un qui a connu les débuts de la production, mais là , je rêve un peu

[4pots1969]

Voici quelques numéros frappés un peu n'importe comment...
Par contre je pense que l'outil devait être équipé d'une masselote a inertie
permettant d'avoir toujours une frappe très régulière pour la profondeur...

[kiss93]

Bonsoir,
Il a frappé fort le nippon, l'a même réussi a casser le carter.
Vous disiez dans le post qu'il n'y avait pas d'informatique à l'époque mais
il existait les cartes perforées pour le traitement d'infos. Ma voisine était
responsable d'un service "informatique" de l'époque dans les années 60 et des poussières.
Pourquoi les nippons n'auraient ils pas eut?
A+ Kiss