Restauration Lancia Aurelia B20 1957

[DIALMAX]

Je parle des suspensions arrières

[Aurelia B20]

Oui, dans l'esprit c'est assez proche, mais la suspension Lancia est très élaborée, dureté réglable par molette, avec une qualité de fabrication bluffante m'a dit Florent. Je n'ai pas encore démonté la mienne, vous aurez donc des photos très bientôt !

[Aurelia B20]

Mars 1998 commence avec la fin de la fabrication du chariot à roulettes pour déplacer la caisse, puis je perce les ailes arrières pour ajouter des clignotants séparés et des catadioptres d'origine Alfa Romeo trouvés à Rétromobile chez Biaggi et Six Troens. Ceci parce que je trouvais que les clignos d'origine n'étaient pas très "secure" et parfois peu visibles ...



Bon, maintenant que Florent a posté il y a quelques jours :

D'origine c'est l'ampoule de stop qui clignote, le clignotant étant prioritaire sur les stops quand on freine, autrement dit, si je freine alors que j'ai mon clignotant, un côté est fixe et l'autre clignote, comme sur les Américaines pour résumer, autant dire que l'automobiliste moderne peut se méprendre d'où le fait que beaucoup d'autos ont été modifiées pour avoir des clignotants séparés, ce n'était pas le cas de la tienne, ça fait ça de moins à remettre en conformité !

je me demande si je ne vais pas reboucher ces trous pour revenir au montage d'origine ???

J'attaque la dépose du faisceau électrique, fastidieux si on veut tout repérer correctement pour le remontage, je commence par le faisceau arrière qui passe dans le bas de caisse gauche, en tirant un fil de fer dans le bas de caisse pour le remontage, il n'y aura plus qu'à tirer le faisceau neuf Dépose du contacteur de pression d'huile, des tubulures, câble de compte-tours, faisceau de l'éclairage AVG et AVD, faisceau d'allumage, planche de bord, tresse de masse, ouf terminé mais pas de photos à vous montrer !

En même temps je reçois un matériel que j'ai hésité à acheter car onéreux : une cabine de sablage Skat Blast 950 avec dépoussiéreur VAC35, presque 10 000 Frs avec le port. Un gros investissement mais que je ne regretterai jamais, le gain de temps et surtout la qualité du décapage par sablage ou microbillage sont exceptionnels, et le matériel est solide et bien construit, je m'en sers toujours aujourd'hui presque 30 ans plus tard ! Les premiers essais sur le bouchon de radiateur et le robinet de carburant sont bluffants !

J'attaque la dépose des trains, la voiture est posée sur chandelles en position haute, d'abord le train AR :




puis le train AV, on voit la cabine de sablage toute neuve à droite, et sur la photo suivante à gauche une partie du faisceau :






J'en profite pour sonder les bas de caisse avec un tournevis, ça passe facile à travers , pareil pour le bac à batterie :










Je termine le dégarnissage complet de la caisse : amortisseurs AR, pédale d'accélérateur, capot AV, éclairage du compartiment moteur, système de fermeture du capot, et surtout le nettoyage soigné de tout l'intérieur :








Voilà c'est fini, la caisse est fixée sur son chariot roulant, impeccable, ça tient bien :






Le 9 mars c'est le grand jour : départ pour un long voyage chez le carrossier, à Sallanches (74), à plus de 600 km de Colombes :






Pourquoi si loin me direz-vous ? Parce qu'il m'avait été recommandé par le copain de Megève avec qui j'organisais le rallye Megève-Simplon, cet atelier de carrosserie travaillait sur des voitures modernes donc faisait surtout de l'échange-standard, aile amochée changée par une neuve, et le patron qui avait une formation de tôlier-formeur s'ennuyait ferme ... Il prenait donc de temps en temps des anciennes à restaurer en carrosserie, mais en ne travaillant dessus que quand il avait le temps, donc il ne fallait pas être pressé, ce qui me convenait tout à fait, d'autant que le tarif en tenait compte et que le rapport qualité-prix va s'avérer imbattable Bon, ça a pris quand même beaucoup plus de temps que ce que je pensais, mais bon

Au retour de Sallanches, passage chez le regretté Albert Cailler à Genève, LE spécialiste Lancia et un bon copain, chez qui je dépose l’essieu arrière pour remise en état et changement des rarissimes roulements de roues arrières RIV, un trouvé en Belgique pour 1000 Frs et l'autre en Italie pour .... 2000 Frs




Plus beaucoup à l'atelier ensuite avec juste un peu de sablage et peinture des tubulures de dégivrage du pare-brise, je termine le mois de mars avec 26H 45 de boulot, sans compter le voyage à Sallanches et Genève.

[cbx]

Génie ou folie, j'hésite

[DIALMAX]

La barre N°3 sympa comme nom "barre Panhard" ( oui, pour les fanas de Panpan) !

[Aurelia B20]

Tu as raison Jacky, la B20 est équipée d'un pont de Dion avec une barre Panhard, j'ai parlé plus haut d'une barre de Dion par erreur !

[Aurelia B20]

Avril à Juin 1998 : pas beaucoup de temps avec les préparatifs du rallye Megève-Simplon, puis le rallye en lui-même fin juin, 1 semaine sur les Lacs Italiens, le pied !

Mais j'ai profité d'une visite préparatoire à Megève pour passer voir mon carrossier à Sallanches, il a déjà bien avancé, coque nue sans les ouvrants, sablage complet, c'est beau !














Le numéro de fabrication chez Pininfarina est le bon par rapport à la fiche d'usine, 0459 :






Il y a aussi par endroits un numéro d'appariement, 173, qui corresponds à un code de fabrication chez Pininfarina car les différents éléments sont faits main, ils ne peuvent donc se monter qu'entre eux :






Le sablage a mis en évidence les éléments à reprendre en tôlerie, bas de caisse et tours de roues, supports des sièges avant, même un bout de longeron :


















J'ai quand même un peu bossé à l'atelier pendant ces 3 mois, essentiellement du sablage + peinture de petites pièces, avec un essai de peinture noire grainée comme d'origine sur la trappe de chauffage, ça rends bien je trouve :








Voilà, seulement 29H 15 de boulot entre avril, mai et juin.
Rien en juillet - août, d'autres occupations en septembre et octobre, on se retrouve en novembre 98 pour de la mécanique pure

[alain2933]

Bluffant et passionnant !

[FlorentB20]

Les numéros Pininfarina ont été en partie déchiffrés par Paul Mayo, on retrouve ce numéro dans son intégralité à quelques endroits et seulement les 3 derniers chiffres sur les habillages de portière ou le chant du capot voire juste les deux derniers chiffres comme je l’ai vu sur ma boite à gants (en carton). Ce numéro interne Pininfarina n’est pas celui de la coque et n’est pas répertorié dans le registre d’usine de Lancia.
Pininfarina fabriquait les coques des B20 mais contrairement à une idée très répandue, le dessin original de la B20 n’est pas dû à Pininfarina mais à Mario Felice Boano, c’est pour cela que la B20 ne comporte pas le F couronné de Pininfarina, à la différence de la B24.

Quelques B20 portent toutefois le logo Pininfarina, car il était vraisemblablement possible de commander directement auprès du carrossier quelques aménagement spéciaux, j’ai notamment vu ce logo sur des autos avec toit ouvrant, poignées de porte affleurantes, sièges avant separés, etc…

[FlorentB20]

En parlant de carrosserie, un détail que tu as sans doute remarqué, les charnières de porte sont, sur la caisse, vissées et soudées, j’ai toujours pensé que les vis étaient là pour permettre le réglage à l’usine et une fois celui-ci réalisé, les charnières étaient soudées pour éviter tout déréglage ultérieur, mais est ce que je suis dans le vrai ? Tout autre avis sera le bienvenu !